Le feuilleton du projet carrière à Brueil-en-Vexin continue.

Les premiers épisodes datent d’il y a plus de vingt ans, disons que ça commence à lasser !!!

Vous vous souvenez de l’enquête publique fin 2018 : extrêmement critique, dénonçant un « risque majeur » pour l’eau, pointant la disparition des terres agricoles, la pollution générée par l’usine, des études approximatives. Et malgré cela, au final…..un avis favorable !
Depuis, le Ministre de Rugy a fait à la députée Michèle de Vaucouleurs une réponse dans l’exacte ligne de celle du précédent ministre, Nicolas Hulot au député Michel Vialay.

En substance :  » enfin, les amis, soyons sérieux, on a besoin de ciment, l’industriel fait son possible, il a amélioré le projet, ce dossier est impeccable !  »

Voici la suite :

  • La semaine du 15 avril, suite à un incendie dans le centre d’enfouissement de déchets (EMTA) voisin, nous découvrons des images montrant… une succession de piscines au fond de la carrière de Guitrancourt.
    (https://www.avl3c.org/?Alerte-sur-l-eau-a-Guitrancourt&lang=fr).

L’industriel outrepasserait-il ses consignes d’exploitation qui l’obligent à rester « à quelques mètres » au- dessus du plus haut niveau des nappes ?

Nous avons effectué une demande de renseignements judiciaires à la gendarmerie. Trois jours plus tard, comme cela s’était déjà produit en avril 2017, tout est rebouché ! S’il s’agissait de « bassins de rétention » ou de « remontées de nappes » pourquoi en effacer les traces à toute vitesse ?
Notre analyse : l’industriel expérimente à Guitrancourt ce qu’il veut faire à Brueil : aller chercher le calcaire dans la nappe, ou au plus près, sans freins ni contrôles.

Il jure qu’il n’y aura aucun impact. Et on va le croire ?

  • Le 30 avril, le Préfet des Yvelines a pris un nouvel arrêté censé poser de nouvelles obligations à la cimenterie. En 2015, il en avait pris un demandant – pour avril 2017-, une diminution significative des émissions de poussières et de consommation d’eau….

Prescriptions non respectées à ce jour. Surprise ! Le nouvel arrêté ne corrige pas le tir.
Mieux, il reporte le délai de plus de 5 ans par rapport aux prescriptions de l’arrêté du 10 novembre 2015 y compris pour les seuils de poussières émises, ce qui est proprement scandaleux. Bien entendu, la population la plus concernée, celle de Gargenville et Juziers, est tenue dans l’ignorance…

Répétons-le une fois de plus :

Le projet de carrière porte atteinte à des biens communs (l’air, la santé, l’eau, les terres agricoles) définitivement plus précieux que le ciment.
Malgré ses 5000 pages, le dossier est incomplet, biaisé. Les commissaires enquêteurs et l’autorité environnementale l’ont écrit en toutes lettres.
Le dossier ne tient pas compte des prescriptions de l’Etat, posées lors de la création de la zone 109. (https://www.avl3c.org/IMG/pdf/note_de_synthese_dae-pec_carriere_brueil-en-vexin.pdf).

Pourquoi, ici, l’Etat ne peut il pas faire respecter ses propres exigences?

Nous vous demandons à tous, élus, citoyens, de vous saisir du dossier, d’agir à votre échelle, en demandant des comptes à l’Etat.

Une telle complaisance envers un dossier inacceptable n’est plus possible.

L’autorisation d’exploiter se prendra peut-être dans quelques semaines

Nous irons jusqu’à la Cour européenne s’il le faut, au delà de nos actuels recours.

Merci à tous.

Le Conseil d’AVL3C Vexin Zone 109

Notes:

Une réunion de la « commission départementale des carrières » aura lieu à la Préfecture le 24 mai, son avis est consultatif et bien sûr les cimentiers y sont très bien représentés.

Nous vous tiendrons au courant.

Communiqué de presse de la Fédération des PNR contre le projet de carrières dans le PNR du Vexin http://www.pnr-vexin-francais.fr/fr/le-parc/actualites/en-cours/bdd/actu/181