C’est maintenant officiel : l’attribution des JO à la France a été faite sur un dossier de candidature mensonger. Un rapport d’experts nommés par le gouvernement montre que les coûts vont exploser. Pourtant, que n’a-t-on entendu de la part des promoteurs des Jeux, Anne Hidalgo et les élus de Saint-Denis en tête, pour nous les vendre ! Ils allaient être sobres, écologiques, ils pérenniseraient des investissements indispensables, sans parler des retombées mirifiques qu’ils entraîneraient. En fait de retombées, c’est celle à la réalité qui se fait lourdement : personne ne peut plus sérieusement croire aujourd’hui qu’il soit possible de réaliser des JO à moins de dix milliards d’euros.

Tout et le contraire de tout aura été promis pour obtenir les JO : faire des Jeux extraordinaires et en même temps low costs, des Jeux qui verraient ce dont est capable une France qui en veut, des Jeux qui ne coûteraient rien ou si peu et qui en plus rapporteraient tellement ! La communication de la Ville de Paris et du comité de candidature ne reculait devant rien. Aujourd’hui, face à la chronique d’une catastrophe financière annoncée, certains élus jouent les vierges effarouchées : il faut entendre Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, unir sa voix à celle de Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, pour s’indigner à l’idée que l’État leur aurait menti. A qui peuvent-ils faire croire qu’ils ignoraient que les belles promesses d’investissements considérables n’avaient d’autre but que d’acheter leur adhésion ? A qui veulent-ils faire avaler qu’ils ne pouvaient pas s’apercevoir que la promesse de JO laissant un « héritage » aussi pharaonique (piscine olympique, transports, murs anti-bruits) ne saurait se réaliser aux coûts annoncés ?

Il est désormais patent que le dossier de candidature n’avait aucun rapport avec la réalité. Depuis le début, comme nous le répétons, le budget n’était ni sérieux ni crédible. En refusant le référendum, les élus ont empêché le débat sur l’opportunité de la candidature. Désormais il ne nous reste plus qu’à demander l’annulation des JO.

Aujourd’hui, le dépassement prévisible est de plus de trois milliards d’euros. Il est encore temps de se sortir de ce guêpier : renonçons à organiser les JO. C’est la voie la plus économe et donc la plus sage. Le contrat de Ville-Hôte qui lie les villes organisatrices et le CIO prévoit un dédit de 1,2 milliard d’euros. C’est pratiquement trois fois moins que le dépassement prévu. Soyons réalistes : payons ce dédit et refusons la ruine annoncée.

L’association NON aux JO 2024 à Paris

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@nojoparis2024